À l’origine, le quartier « Le Clos » doit son nom à l’ancien Clos de La Perrière, du nom du seigneur éponyme qui possède ce terrain au XVIe siècle. Il s’y fait construire un clos, sorte de « résidence verte ». Au XVIIIe siècle, Louis XVI y aurait entretenu un élevage de faons pour ses chasses. Le mur qui entourait ce Clos fut démoli en 1852 et les matériaux servirent à la construction du chemin d’intérêt commun n°53 de Chaville à Vélizy (D53).
Le projet de lotissement du quartier du Clos est déposé à la mairie de Vélizy le 30 novembre 1924. En cette période d'Années folles, le maire de Vélizy, Paul Dautier, notable de la ville, est un grand propriétaire foncier. Il possède de nombreux champs, la ferme de Villacoublay et un haras qui accueille les chevaux de parisiens. Il soutient et encourage les promoteurs, estimant peut-être que cela sera bénéfique pour ses affaires…
Dès le 12 mars 1925, la préfecture de Seine-et-Oise approuve l’autorisation de construire. Le terrain est divisé en plusieurs centaines de lots avec des surfaces de 250m2 à 500m2.
Le « Lotissement de Vélizy » est implanté entre la forêt et la route de Jouy à Chaville (actuelle rue Marcel Sembat), bordée de terres agricoles à l’époque.
La première tranche de travaux de construction débute par la rue Berlioz et rue Lavoisier, puis se poursuit rue Ampère. Dès 1932, 1500 personnes habitent Le Clos, qui deviendra dans les années 50, le quartier le plus urbanisé de Vélizy.
Le dépliant publicitaire présentant le projet vante l’aménagement du « Lotissement de Vélizy » avec la qualité de sa voirie et de son assainissement : largeur de la chaussée et des trottoirs, le tout-à-l’égout, l’eau potable, l’installation de l’électricité… Ces travaux étant « entièrement exécutés à la charge des vendeurs ».
Pour attirer la clientèle au Clos, la publicité insiste sur la proximité avec Paris et les 220 trains par jour qui arrivent en gare de Chaville-Vélizy. La forêt de Meudon est l’argument « vert » pour séduire les parisiens qui souhaiteraient posséder un petit coin de verdure et venir y passer leurs dimanches.
Une navette gratuite est mise à disposition par les promoteurs pour conduire les clients potentiels de la gare au lotissement.
On doit à l’association des propriétaires du Clos, la fondation en 1931 du premier corps de sapeurs-pompiers vélizien. Sur la photo ci-dessous, la brigade de 1932 pose devant une autopompe Delahaye, achetée d’occasion à la Ville de Paris.
Sources :
- Henri Lacoste : « Vélizy-Villacoublay, son histoire, sa forêt et ses étangs, ses chasses royales » (1968).
- Mémoire en images Vélizy-Villacoublay – Valérie Parent et Frédéric Baussac – Ed. Allan Sutton.
Remerciements à la famille TISON pour le partage de ses archives familiales.
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Jérémy (jeudi, 09 juillet 2020 12:54)
Passionnant, merci de partager ces documents d'archives.