Y-A-IL DES CHAUVES-SOURIS À VÉLIZY ?

Chauve-souris Murin de Daubenton - Photo de Gilles San Martin.
Chauve-souris Murin de Daubenton - Photo de Gilles San Martin.

La forêt de Meudon* compte 7 espèces de chauve-souris dont plusieurs menacées à l’échelle régionale. Le Murin de Daubenton (Myotis daubentonii) est une espèce en danger inscrite sur la liste rouge régionale des chiroptères. Cette espèce fréquente la surface des plans d'eau. Quand le Murin de Daubenton chasse au-dessus de l’eau, son vol est caractéristique. Il rase l’élément liquide à quelques centimètres de hauteur et décrit des cercles de quelques mètres de diamètre. Son territoire de chasse ne dépasse pas 5 km du gîte. À Vélizy-Villacoublay, on a pu par exemple, en apercevoir vers l’étang du Trou aux Gants. 

 

En Europe, toutes les chauves-souris sont insectivores. En une nuit, une chauve-souris peut consommer près de la moitié de son poids en insectes variés tels les moustiques et autres parasites pour l’homme, mais aussi des papillons de nuit. Les chauves-souris se comportent donc comme d’excellents insecticides naturels.

Chauves-souris Murin de Daubenton.
Chauves-souris Murin de Daubenton.

L’hibernation

En hiver, Lorsque la température extérieure diminue jusqu'à devenir fatale aux insectes, les chauves-souris ne peuvent plus se nourrir et entrent en léthargie. Les chauves-souris hibernent soit isolément, soit en groupe, dans des cavités (grottes, ponts, souterrains, arbres creux, ...) qui présentent des caractéristiques d’humidité et de température propres à chaque espèce. Généralement ces sites d’hivernage ont comme caractéristiques d’être des milieux tamponnés qui leur garantissent une température positive (8 à 10° en moyenne) et une hygrométrie suffisamment importante pour éviter le dessèchement de leur membrane alaire.

La température de leur corps s’abaisse considérablement, et tous les mécanismes physiologiques sont extrêmement ralentis (rythmes cardiaque et respiratoire…). Elles sont alors très fragiles et tout dérangement peut leur être fatal, en raison de la dépense énergétique – non compensable – liée au réveil.

Après un hivernage de la mi-octobre à la fin mars, les femelles se rassemblent dès la mi-mai. Les colonies atteignent rarement plus de 200 individus. Elles mettent bas un seul jeune à partir de la mi-juin. Ce dernier pouvant voler à partir de la 4ème semaine, les colonies commencent à se disperser à la fin juillet. Les mâles se rassemblent en été par groupes de 5 à 15 sur les axes de déplacement des femelles. En mai, les femelles rejoignent leurs gîtes de reproduction où elles mettent bas début juin.

Des espèces menacées

En France, les chauves-souris sont toutes protégées par la loi du 17 avril 1981 relative à la protection de la nature (il est strictement interdit de les détruire). Mais les dérangements durant l’hiver, la disparition de leurs gîtes, l’utilisation intensive de pesticides, les transformations des paysages qui s’accompagnent d’une raréfaction de leurs proies, liés à un faible taux de renouvellement des populations (un seul jeune par femelle et par an) sont autant de facteurs compromettant leur survie. Le dernier arrêté ministériel assurant la protection des chauves-souris et des autres mammifères terrestres en France date du 23 avril 2007.

*La partie Vélizienne de la forêt de Meudon (1090 ha) représente 290 ha.

Les chauves-souris sont de grandes consommatrices d’insectes et peuvent en chasser plusieurs milliers par nuit.
Les chauves-souris sont de grandes consommatrices d’insectes et peuvent en chasser plusieurs milliers par nuit.

Source : Citoyen de la nature.

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