STÈLE ÉDOUARD TARRON À VÉLIZY-VILLACOUBLAY

Du monument original, en mémoire du capitaine Édouard Tarron, mort à Villacoublay d’un accident d’aéroplane le 18 avril 1911, il ne reste que cette stèle qui composait le haut du monument.

Stèle du capitaine Édouard Tarron, avenue Louis Bréguet à Vélizy-Villacoublay (2018).
Stèle du capitaine Édouard Tarron, avenue Louis Bréguet à Vélizy-Villacoublay (2018).

Les inscriptions figurantes sur la stèle sont incomplètes :

À Édouard TARRON, Capitaine du Génie, savant ingénieur militaire, Aviateur, mort en aéroplane…

Inventeur d’un pont militaire qui porte son nom…

Ce monument a été élevé par souscription publique sur l’initiative…

Le monument en hommage au capitaine Tarron, fut initialement installé face à l’entrée du camp militaire de Villacoublay, le long de la route de Choisy à Versailles (RN 186, maintenant A86).

Monument du capitaine Édouard Tarron, le long de RN 186 à Villacoublay en 1912.
Monument du capitaine Édouard Tarron, le long de RN 186 à Villacoublay en 1912.

Déplacé à plusieurs reprises, la majeure partie du monument disparaît au fur et à mesure des années. On retrouve quelques « morceaux » dont cette stèle, et ce jusqu’en 2009, au carrefour entre l'avenue Louis Breguet et l'avenue du Capitaine Tarron au milieu d'un parterre de fleurs. Suite aux travaux d’aménagement de la ligne de tramway T6, seule la stèle est réinstallée sur un terre-plein central entre l’avenue Louis Bréguet et les voies du tramway.

La stèle du capitaine Édouard Tarron à son emplacement en mars 2009 à Vélizy-Villacoublay.

Le récit de l’accident

(La Revue Aérienne du 25 avril 1911)

Le capitaine Tarron, Officier du génie, faisait, au retour d'un beau voyage aérien, une chute mortelle sur l'aérodrome de Villacoublay, près de Versailles. L'aviateur rentrait d'Orléans sur un biplan type militaire à 6 heures du matin. Après s'être maintenu pendant tout son voyage à une hauteur moyenne de 1.000 mètres, il descendait vers les hangars en un vol plané, lorsque tout à coup son appareil tangua, pointa de l'avant, fit un tour complet sur lui-même et vint se broyer sur le terrain de l'aérodrome. Le capitaine Tarron fut tué sur le coup.

La Une du journal Le Petit Parisien, le 19 avril 1911.
La Une du journal Le Petit Parisien, le 19 avril 1911.

Le capitaine Tarron meurt à trente-trois ans, marié et sans enfant. Né à Dijon le 16 janvier 1878, sous-lieutenant en 1898, il avait été promu capitaine en 1904 et attaché, sur sa demande, au laboratoire militaire des recherches aérostatiques à Chalais-Meudon. C'était un véritable savant. Dès sa sortie de polytechnique, il avait inventé un système de pont immédiatement adopté par l'armée. On lui doit encore de remarquables constructions en béton armé, l'aviation lui avait inspiré des idées très ingénieuses et très pratiques.

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Le Petit Parisien
La Une - Le Petit Parisien - 19.04.1911.
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