BEAUJOLAIS NOUVEAU 2017

Pour fêter l’arrivée du Beaujolais Nouveau, des animations sont prévues sur les marchés de Vélizy-Villacoublay ce weekend*. Une occasion pour faire le point sur l’origine de son cépage : le Gamay.

Le cépage Gamay serait-il bien originaire d’un village de la Côte de Beaune ?

Le Gamay porte le nom d’un hameau de Bourgogne situé à 15 km au sud de Beaune, aux voisinages de Saint-Aubin. Le bourg est dominé par la Roche Dumay. Il est impossible aujourd’hui de certifier avec certitude la provenance du Gamay. Fut-il implanté par les romains ou était-il déjà présent dans le sud de la Bourgogne ? La tradition suggère que le « plant gamay » aurait été rapporté de Terre sainte au XIIe-XIIIe siècle par le seigneur de Gamay. Autre version, son origine bourguignonne serait issue de l’hybridation naturelle du cépage gouais, un cépage prolifique très répandu au Moyen Âge et du pinot noir à l’origine de tous les grands bourgognes rouges. Les grandes variations climatiques de l’époque, la densité de plantation de multiples ceps peu définis, occasionnèrent probablement une mutation des vignes locales. Le gamay fut souvent appelé gamet, gaamez ou gamé. Il fallut attendre le congrès ampélographique de Chalon-sur-Saône en 1896 pour s’arrêter sur sa graphie actuelle.

Les Ducs de Bourgogne eurent le souci de la qualité des vins de leur duché. Lors des dernières années du XIVe siècle, des insectes dévorèrent les vignes au temps de leur floraison : une larve dénommée - latinea uvella -. Le cépage Gamay, beaucoup plus résistant que le pinot, envahit alors les vignes. Les vins perdirent en qualité, les marchands boudèrent la Bourgogne n’amenant plus l’or que ceux-ci procuraient.

Philippe II le Hardi (1342-1404), duc de Bourgogne prit une mesure radicale par une ordonnance de 1395 : l’interdiction du « déloyal gamay » et de tous les cépages autres que le pinot ! Le pinot fut ainsi sacré cépage emblématique de la qualité bourguignonne. Un cépage qualifié en ces termes : « UN TRES MAUVAIZ ET TRES DELOYAUL PLANT NOMMEZ GAAMEZ DUQUEL MAUVAIS PLANT VIENT TRES GRANT HABONDANCE DE VIN ET LEQUEL VIN GAAMEZ EST DE TEL NATURE QU’IL EST MOULT NUYSIBLE A CREATURE HUMAINE(…) ». Cette ordonnance émise à Dijon qui défendait essentiellement les vins produits par ses seigneuries de Bourgogne destinés aux marchés étrangers, notamment vers la Flandre et l’Angleterre, ne fut que partiellement appliquée. En effet, il fut l’un des cépages les plus répandus et les plus cultivés du vignoble français jusqu’à la fin du XIXe siècle.

Vin nouveau, une pratique initiée par le Beaujolais

Mais ce qui est certain c’est que la tradition locale du vin nouveau remonte au XIXe siècle, lorsque la fermentation s’achevait pendant le transport en barge sur la Saône jusqu’à Lyon, où l’on perçait les tonneaux à minuit. Les canuts, les ouvriers des soieries lyonnaises, avaient alors l’habitude de se retrouver après leur travail dans les bouchons de la ville pour y boire leur tout nouveau pot de Beaujolais.

Même s’il est courant de parler de la fête « du » Beaujolais Nouveau, il y a en réalité plusieurs sortes de Beaujolais Nouveaux. D’abord, notez que 2 appellations produisent ces vins primeurs : les Beaujolais et les Beaujolais Villages qui donnent les Beaujolais Nouveaux et les Beaujolais Villages Nouveaux.  Ensuite ce sont plus de 2 000 vignerons qui cultivent et élaborent ces Beaujolais primeurs, alors autant dire qu’il est impossible d’avoir deux cuvées identiques sur différents domaines ! 

Source : Nicolas

*Animations Beaujolais Nouveau

Samedi 18 novembre : Marché du Mail de 09h00 à 12h00.

Dimanche 19 novembre : Marché Mozart de 09h00 à 12h00.

N’oubliez pas de prendre un ticket de tombola pour tenter de gagner des bouteilles de Beaujolais Nouveaux !

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